RUGBY MARKET
Aviron Bayonnais, Aviron Castrais, Aviron Gruissanais : d’où viennent ces noms de clubs de rugby ?
Le rugby français compte plusieurs clubs dont le nom commence par « Aviron », comme l’Aviron Bayonnais, l’Aviron Castrais ou encore l’Aviron Gruissanais. Une particularité qui intrigue, car aujourd’hui, ces clubs sont surtout connus pour le ballon ovale. Retour sur l’histoire méconnue de ces appellations.
Des origines omnisports et nautiques
C’est donc à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, de nombreux clubs sportifs français adoptent un modèle omnisports inspiré des Britanniques, mêlant plusieurs disciplines sous une même bannière. Parmi ces activités, les sports nautiques occupent une place de choix, et le mot « aviron » – qui désigne la rame – apparaît fréquemment dans leurs noms.
C’est dans ce contexte que naît l’Aviron Bayonnais en 1904, fondé par des rameurs souhaitant pratiquer l’aviron sur l’Adour. Deux ans plus tard, des rameurs en désaccord avec leur club d’origine, la Société Nautique de Bayonne, ont fondé un nouveau club dédié à l’aviron, qu’ils ont nommé « Aviron Bayonnais », qui deviendra rapidement le plus populaire. Le nom d’origine est conservé, tout comme le logo, où une rame croise un ballon ovale.
Une tradition qui perdure
Dans le Tarn, l’Aviron Castrais voit le jour en 1906. Bien que son lien avec la navigation soit plus ténu, il reflète cette époque où de nombreux clubs français arboraient des noms évoquant les sports nautiques. Le club se tourne aussi vers le rugby, discipline phare à l’époque.
Du côté de l’Aude, l’Aviron Gruissanais est fondé en 1925 à proximité de l’étang de Gruissan. Là aussi, c’est le rugby qui deviendra l’activité principale, sans renier les racines nautiques évoquées par son nom.
Aujourd’hui, si les rames ont laissé place aux mêlées, ces clubs perpétuent un héritage riche et peu connu. L’Aviron Bayonnais est un emblème du rugby professionnel français en Top 14, tandis que Castres (Régionale 1) et Gruissan (Fédérale 1) entretiennent cette tradition avec fierté.
Ces noms, vestiges d’un autre temps, racontent à leur manière une époque où le rugby naissait dans les embruns – et où chaque club était bien plus qu’un simple terrain de jeu.