Le rugby amateur, c’est ça : des hauts, des bas, des morceaux de saucisson qui traînent encore dans le vestiaire, des coachs au bord de la dépression, des gars qui jouent avec autant de cœur que de kilos en trop, et des anecdotes qui font rire tout le monde au bar.
Découvrons à quoi ressemble une saison de rugby dans la vie d’un club amateur.
Juillet-Août : Où sont passés les joueurs ?
L’été, c’est le cauchemar des coachs. Pendant que les « vacanciers » profitent du rosé bien frais et des barbecues, les entraîneurs tentent désespérément de joindre leurs joueurs. Ils auront plus de chance de tomber sur quelqu’un à la préfecture que d’avoir leur talonneur au bout du fil. Les SMS se perdent dans le néant, les appels tombent sur les répondeurs et les rares réponses qu’ils obtiennent ressemblent à : « T’inquiète coach, je reviens la semaine prochaine ! ». Spoiler : ce sera rarement vrai.
Septembre : Lourd est le mot
C’est la rentrée. Les coachs découvrent leur effectif en même temps que la balance des joueurs. Beaucoup sont encore en vacances et ceux qui sont là ressemblent à des caricatures de joueurs de rugby : les avants qui ont pris du poids et les trois-quarts qui ont oublié ce que « faire du cardio » signifie. À l’entraînement, on se retrouve avec plus de buffles que de gazelles, et les compos ressemblent davantage à un casse-tête qu’à une équipe compétitive.
Automne : Quand tout va (encore) bien
Octobre-novembre, c’est la belle période. Les terrains sont encore praticables, les joueurs motivés, et les troisièmes mi-temps commencent à devenir légendaires. On ramasse plus de bouteilles vides dans le parking que de ballons sur le terrain, et le chauffeur du bus des adversaires qui klaxonne (le gonz il veut juste se barrer et rentrer chez lui) tandis que les gars « boivent la dernière c’est promis de chez promis » au son des Yeux d’Emilie qui hurle dans l’enceinte bluetooth posée au coin du comptoir. Et à cette époque, les femmes des joueurs sont encore indulgentes. Après tout, la saison vient de commencer…
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Décembre : Winter iz coming (et pas que dans Game of Thrones)
Fin novembre, la réalité frappe fort. T’es bien au chaud dans ton canapé, la manette de la Play à la main, quand un SMS de Kéké arrive : « Je passe te prendre pour l’entraîno, prépare-toi. » L’idée de te rouler dans la boue sous une pluie glaciale, de faire des tours de terrain et des abdos te réjouit autant qu’une séance chez le dentiste. Mais tu y vas quand même, parce que c’est ça le rugby. Et pendant que certains font semblant d’être blessés pour éviter de mettre le nez dehors, les coachs, eux, commencent à stresser.
Les fêtes arrivent, et avec elles, leur lot de questions existentielles. Dans quel état les joueurs reviendront-ils ? Avec un derby programmé à la maison mi-janvier, pas question de se louper. Mais voilà, c’est aussi la fin de la saison de la chasse, et Kéké, le dernier pilier droit valide, passe plus de temps à dézinguer des faisans et des lapins qu’à plaquer des adversaires.
Mars : Le miracle des phases finales
Mars est là, et comme par magie, tous les « disparus » de la saison refont surface. Étrange coïncidence, pile au moment des phases finales. Qualifiés pour les 32èmes, tu te retrouves face à une équipe d’un patelin de Meurthe-et-Moselle qu’aucun GPS ne reconnaît. Et ouais mon pote c’est ça le rugby amateur ! Au stade, ca sent la saucisse grillée, les volutes de fumée sont accompagnées des cornes de klaxon montées sur les pompes à vélo. Il fait beau, les filles sont jolies. Toute l’équipe se regroupe dans les douches, sacré moment de partage que seuls ceux qui ont joué peuvent connaitre. D’entrée de match, Kéké balance un marron magique au numéro 8 adverse, mais l’arbitre, avec son ventre digne d’un talonneur vétéran, n’a rien vu, « non mais comme par hasard… » a dit le coach adverse…
Mais l’aventure s’arrêtera là. Et évidemment t’apprendras que les vainqueurs du jour ont pris en ont pris 50 au tour suivant, et tu te retrouves à refaire le bilan de ta saison autour d’une bière tiède et de quelques chips molles. Tu t’efforces de convaincre les vieux, ceux qui te jurent depuis 10 ans que « cette fois, c’était vraiment la der des ders« , de remettre les crampons pour une autre « dernière saison ». Tu vas essayer de recruter quelques joueurs (avec l’outil de recrutement de RugbyMarket évidemment) parce que les 3 juniors qui montent cette saison c’est pas jojo…
Au bout du compte : Une histoire qui se répète
Le rugby amateur, c’est des rires, des gueulantes, des matchs improbables et des histoires à raconter. C’est surtout des souvenirs à la pelle, une amitié indéfectible et l’envie de recommencer l’année suivante, peu importe les galères. C’est aussi des bénévoles qui donnent de leur temps et avec leurs moyens.
Et quand la dernière page d’une saison se tourne, une nouvelle s’écrit toujours à la fin de l’été, avec les rires des retrouvailles, la chaleur de la fraternité et cette solidarité indéfectible qui fait du rugby une si belle histoire sans fin…
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